Le mauvais temps a retardé votre vol ?  Obtenez réparation !

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Plusieurs facteurs peuvent entrainer un retard sur le vol que vous avez choisi. Il se peut que le problème soit d’ordre technique mais dans la plupart des cas, les compagnies aériennes font surtout face à des problèmes d’ordre climatique. Si jamais le mauvais temps a retardé votre vol, quelles indemnités pouvez-vous recevoir ? Il faut juste noter que les passagers n’en bénéficient pas en cas de conditions météo extrêmes car cela ne dépend en aucun cas des sociétés responsables du transport aérien.

Sommaire

Dans quelles conditions peut-t-on recevoir une indemnité pour mauvais temps ?

  • S’il y avait une possibilité pour l’avion de décoller, les voyageurs peuvent bénéficier d’une indemnité. Un indicateur relatif à cela est le décollage d’un autre avion au même moment;
  • Le passager peut réclamer réparation s’il a été présent à l’heure de l’enregistrement;
  • Si un retard d’au moins 3 heures est constaté, le passager peut réclamer une réparation.

Les règlementations Européennes en vigueur

En règle générale, les passagers peuvent avoir jusqu’à 600 euros de dédommagement en cas de retard de vol. En Europe, une règlementation sur le droit des passagers mentionne que les compagnies aériennes sont libérées de leur responsabilité si la cause du retard est la condition météo. Il en est de même pour les nuages et les cendres qui font également partie de cette catégorie.
Il existe toutefois des exceptions à cette règle. Les compagnies peuvent donc avoir à payer des indemnités même dans des situations de météo défavorable. Ce règlement européen n’est applicable que si le décollage a eu lieu dans un aéroport européen et que l’atterrissage s’est fait dans un pays membre de l’union européenne.  Le prix du billet n’influe en rien sur l’application de ce règlement, tout le monde a donc droit au même traitement.
 

Le règlement européen fait mention de « circonstance exceptionnelle » en parlant de la mauvaise condition météo. Mais ce terme est assez large de sens et toute personne n’est pas tenue d’être au courant des informations que cela renferme.

Pour faire la lumière sur ce sujet, voici les cas dans lesquels les passagers ne reçoivent pas d’indemnité :

1- La présence de .

Une catastrophe naturelle est considérée comme un élément extraordinaire. Les nuages de cendre peuvent empêcher le Trafic aérien car la visibilité peut être amoindrie et les instruments pourraient devenir inutilisable.

2- Les conditions météorologiques défavorables comme la neige, les fortes pluies et même le brouillard.

Si l’un de ces évènements venait à se produire et qu’un retard s’en est suivi, la compagnie aérienne est exempte de payer des indemnités aux passagers car elle qualifie cela d’ « évènement extraordinaire ».

3- La présence de front orageux

En présence de front orageux, le tribunal régional de Darmstadt statue qu’il n’y a pas non plus d’indemnité pour ce cas.

A combien s’élèvent concrètement les différents montants des indemnités ?

En Europe, différents montant d’indemnités sont prévus en fonction de la distance du vol :
  • Pour les vols de distance inférieure ou égale à 1500Km, le règlement prévoit 250 euros d’indemnité;
  • Pour les vols de distance comprise entre 1500Km et 3500km, les compagnies doivent indemniser à hauteur de 400 euros;
En plus des montants cités ci-dessus, une prise en charge complète des passagers est effectuée par la compagnie aérienne en fonction du délai d’attente. Cela peut comprendre les rafraîchissements, la restauration, et même un hébergement si nécessaire avec le transfert correspondant.
 
Après un retard de 5 heures, si le passager renonce à son voyage, il peut se faire rembourser son billet voire même demander une prise en charge du vol retour vers son point de départ initial (le cas des vols avec escales).
 
Si le vol est retardé dès son départ, le passager a droit à son indemnité une fois arrivé à la destination finale inscrite sur son contrat de transport. 
 
La compagnie aérienne doit impérativement payer l’indemnisation que ce soit en espèce ou par tout autre moyen de paiement comme le virement bancaire ou même par chèque. Le paiement sous forme de bons de voyage ou de réduction sur les prochains vols ne peut se faire que si le passager est d’accord.
 

Les excuses couramment utilisées, comment faire pour ne pas se faire avoir ?

Si un avion ne peut pas décoller à cause d’une mauvaise condition météorologique, c’est que la situation risque d’être dangereuse pour les passagers mais aussi pour l’avion. Cette situation risque de porter atteinte à la sureté du vol et occasionner des complications qui peuvent être graves de conséquences. Mais souvent, les compagnies utilisent cette excuse seulement pour éviter de payer l’indemnité due aux passagers. Le terme « mauvais temps » est souvent utilisé de manière abusive. Pour ne pas se faire avoir par cela, il suffit juste de vérifier ce que font les autres compagnies aériennes. S’ils exploitent comme à leur habitude les horaires et les vols, le vôtre qui a été annulé ou retardé aurait donc pu avoir lieu comme prévu. Une indemnité peut donc être réclamée légitimement.
 
Un autre prétexte couramment utilisé par les compagnies peut être la température négative qu’ils considèrent comme étant une condition extraordinaire. En effet, un froid extrême peut geler les machines et l’appareil serait par conséquent inapte à voler.  Leur excuse peut donc être l’absence de liquide de dégivrage. Mais le non dégivrage des appareils peut être imputé à la compagnie car cela fait partie de leur attribut. On peut ainsi prétendre à une indemnisation dans ce genre de retard car la compagnie ne peut plus prétendre que le vol a été annulé à cause de la météo.
 

Que faire pour prétendre à une indemnisation en cas de mauvais temps ?

Plusieurs sites sont disponibles sur internet pour aider dans le calcul des indemnités. Il suffit juste d‘entrer les informations de vol sur ces sites et ils calculent directement les indemnités à percevoir. Ce calcul est assez complexe, il est donc nécessaire d’entrer le maximum d’informations. La précision et l’exhaustivité est de mise pour obtenir des chiffres précis, véridiques et utilisables.
 
Cependant, il faut bien choisir le site à utiliser pour éviter des erreurs de réclamation. Certains de ces sites peuvent également vous renseignez sur les possibilités ou non d’indemnisation.
 
Outre les sites, vous pouvez également consulter des spécialistes en droits de transport. Dans ce cas-là, vérifiez quand même la rentabilité de votre action car l’indemnisation risque de ne pas être la hauteur des honoraires.
 

Pour éviter une grosse perte de temps et d’argent, la meilleure solution reste un règlement à l’amiable avec la compagnie lorsque vous aurez trouvé les informations nécessaires. Si vous acceptez d’être dédommagé avec des offres et des réductions relatives aux activités de la compagnie, vous pouvez en sortir tous deux gagnant-gagnant. Tandis que pour obtenir un remboursement strictement financier, cela peut prendre du temps et une perte de valleur pour vous.

Au bout de combien de temps peut-on espérer obtenir reparation?

Le traitement des réclamations est généralement assez long car il peut durer jusqu’à 8 mois dans le pire des cas.  Au moment de la réclamation, il faut joindre les copies de toutes les pièces justificatives que le passager a sur lui comme la réclamation faite auprès du transporteur, la réservation du billet, l’attestation relative à l’incident qui a été remise par le transport, les justificatifs de dépenses engagées et ainsi de suite.
 
Si la réclamation est faite sans les pièces justificatives, le traitement sera impossible. Il faudra alors les envoyer soit par courrier soit par email dans les deux semaines suivant la réclamation.
 

En conclusion, un retard de vol pourrait vous diriger dans les circonstances à effectuer des réclamations et ainsi obtenir des indemnités. Combien peut-on recevoir en fonction du trajet à effectuer et comment faire pour obtenir les indemnités qui sont dues aux passagers ?